L'INTERVIEW DU JOUR

 

"Mon secret, c’est 0 kilomètre "

THIERRY CERINATO a inventé une nouvelle méthode d’entraînement qui combine récupération et récupération.

C’est une sorte de Professeur Tournesol, de Géo Trouvetout du vélo. C’est à lui qu’on doit le célèbre Cerinatex, la parade absolue aux frimas de l’hiver. Mais sa soif d’innovation n’a pas de limites. Après le textile, il s’est intéressé aux méthodes scientifiques d’entraînement. Accrochez-vous, c’est révolutionnaire.

" Pouvez-vous détailler le système de préparation novateur qui a fait votre réputation et qui porte désormais votre nom ?

En fait, je suis parti de la compilation des données empiriques accumulées avec l’expérience et je les ai scientivisées. Mon système de préparation s’apparente à une sorte de fractionné-longue durée. C’est un système global qui s’étale sur toute l’année en trois temps. Le premier, c’est l’hiver. Surtout ne pas rouler de novembre à février. D’abord il fait froid et ensuite c’est la période idéale pour développer son physique, particulièrement le tour de hanche, qui est un élément indispensable si on veut tenir toute la saison. Pour cela, j’ai quelques recettes. Mais après, début mars, on commence très fort avec une grosse sortie genre 20-25 kilomètres, qu’on fait à fond. Il ne faut pas descendre sous le 14 de moyenne sous peine d’hypothéquer toute la suite de la préparation.

Et après ce gros effort, que préconisez-vous ?

Là, il faut laisser au corps le temps de se reposer, d’assimiler une telle charge de travail. Je préconise donc ensuite deux, trois mois d’inactivité. C’est le minimum, sinon on risque d’être victime d’un syndrome bien connu qui a été largement étudié par des chercheurs d’une équipe scientifique de l’University of Sud-Dakota, c’est le sur-entraînement. Ca vous casse les pattes pour le reste de la saison.

Nous voilà donc déjà en juin. Quelle est la touche finale de votre système de préparation?

C’est le fameux troisième temps de cette méthode scientifique. Vers le début du mois de juin, il faut impérativement aller au moins une fois au boulot à vélo. Ca fait 3,5 km, 7 en aller-retour. Je sais c’est un peu dur, surtout la côte du pont du RER, mais il faut le faire sinon vous ne serez jamais prêt.

20 kilomètres en mars, 7 en juin, ce n’est pas beaucoup tout de même…

Mais c’est le secret. Mon rêve, c’est d’aboutir à une méthode à 0 kilomètre. Je n’y suis pas encore, mais j’y travaille. Beaucoup.

Vous ne pensez pas manquer de fond pour faire 14 cols en six jours ?

Peut-être un peu mais il y a eu un contretemps. Je voulais faire 5 000 kilomètres samedi après-midi, malheureusement le camion s’est arrêté chez un viticulteur à Beaune et il est arrivé en retard. Donc, j’ai pas pu. Cela dit, pour tenir ma moyenne de 6,5 km/heure, ça devrait suffire. "

Comments

[ktrine]

bonjour,

je cherche à me mettre en relation avec m cerinato thierry

[La fille]

"Les truffes" !!!

Tellement bien trouvé...ça me fait un nouveau surnom pour mon vieux père qui cherche DÉSESPÉRÉMENT à rester jeune.

[AbdouJAPA]

Alors les truffes, on se met en scène?
Bien, bien, vontinuez à donner espoir aux milliards de fans du vélo qui ne peuvent se résoudre à croire que leurs héros sont dopés. Au moins, grâce à vous, il y a de la place pour le vrai sport. Pas sûr que vous atteigniez le sommet lors du pic d'audience du 20 heures, mais avec L'Equipe 24/24, on saura où vous trouver.
Allez, tchuss